Le Conservatoire du Littoral, la Commune de Saint-Philibert et les chantiers Nature & Patrimoine d’Auray Quiberon Terre Atlantique sécurisent et valorisent un espace boisé
Les chantiers « Nature et Patrimoine » d’Auray Quiberon Terre Atlantique sont intervenus pour le compte du Conservatoire du Littoral et de la Commune de Saint-Philibert, sur les sites de Men er Bellec et de Keryondre-Kercadoret. L’objectif de ce partenariat était de sécuriser un site boisé ouvert au public, d’assurer la pérennité de cet espace naturel et de développer la biodiversité. Les 650 m3 de bois issus de ce chantier alimenteront une filière locale de production d’énergie renouvelable et permettra de chauffer le Centre Aquatique Alre’O pendant 10 semaines.
Un espace naturel qui nécessite d’être sécurisé
Propriété du Conservatoire du Littoral située sur la commune de Saint-Philibert, le site de Keryondre-Kercadoret abrite, entre autres, le bois de Men er Bellec et le bois d’amour, essentiellement constitués de pins maritimes vieux de 60 à 80 ans, pour la plupart en fin de vie. Le site étant ouvert au public et très fréquenté, une attention particulière doit être portée sur la sécurité des visiteurs ainsi que des véhicules le long des voies ouvertes à la circulation.
Valoriser l’Homme et la Nature
Aussi, le Conservatoire du Littoral a notamment sollicité la communauté de communes qui fait intervenir une entreprise locale d’élagage et ses chantiers
« Nature et Patrimoine » afin de procéder, sur 6 hectares, à l’abattage sélectif de quelques 100 arbres morts et arbres fourchus présentant un danger évident aux abords des chemins et des routes. Cette campagne, menée en 3 phases, sera poursuivie à l’automne 2016 puis à l’issue de l’hiver 2017.
Les Chantiers Nature & Patrimoine ont pour objectif de favoriser l’insertion socio-professionnelle et le retour à l’emploi de personnes peu qualifiées par la valorisation du patrimoine. Ici, les agents des chantiers apprennent la découpe d’arbustes, les techniques d’abattage, la manipulation des outils et la préparation des chantiers de déchiquetage, souligne Jessica Le Visage, Vice-présidente déléguée à la Politique des Solidarités.
En 2015, le dispositif des Chantiers « Nature et Patrimoine » a été financé à hauteur de 11,5 % par l’Europe (61550 € au titre du Fonds Social Européen), de 58,5 % par l’Etat (312 700 €) et de 23 % par le Conseil Départemental du Morbihan (122 600 €).
Une ressource valorisée
En parallèle du travail réalisé par les Chantiers Nature et Patrimoine, une entreprise d’élagage assure des interventions plus techniques. L’ensemble de ces arbres sont ensuite évacués par la Communauté de Communes et intègrent la filière bois-énergie d’Auray Quiberon Terre Atlantique qui alimente le réseau de chaleur de Porte Océane et du Centre Aquatique Alre’O. C’est un parfait exemple de ces projets collaboratifs que nous souhaiterions mener sur le territoire à l’issue du diagnostic relatif au Plan Climat Air Energie Territorial que nous lançons dès demain, indique Aurélie Rio, Vice-présidente déléguée au Développement Durable et à la Valorisation des Ressources.
Maintenir et diversifier la vie de cet espace naturel
Dans les secteurs non ouverts au public, lorsqu’ils ne présentent pas de danger particulier pour les visiteurs, les arbres seront maintenus jusqu’à leur fin de vie. Une fois morts, ils seront suivis de près par le Conservatoire du Littoral et par la municipalité, et apporteront une grande richesse en biodiversité. En effet, sur pied ils servent d’habitat pour les pics, les chauves-souris, les passereaux arboricoles... Une fois au sol, ils abritent insectes xylophages, nourrissent les champignons, et enrichissent le sol...
Accompagner et assurer le renouvellement de la couverture boisée
D’autre part, cet abattage va permettre, dans le cadre du plan de gestion du site naturel du Conservatoire du Littoral, de régénérer un bois vieillissant. En effet, les arbres ayant tous le même âge, risquent de disparaître en même temps, notamment lors des tempêtes hivernales. Aussi, cette coupe sélective et ciblée va permettre à la lumière d’atteindre le sol en différents endroits et ainsi, aux jeunes semis naturels de s’épanouir pour remplacer, à terme, petit à petit, les arbres en place actuellement. Cette régénération naturelle et spontanée d’un mélange de pins, de chênes verts et parfois de quelques chênes pédonculés et de saules, va permettre une diversification des classes d’âges des essences, pour constituer une forêt beaucoup plus résistante aux vents et aux maladies, comme aux attaques d’éventuels parasites. Aussi, dans le cadre d’un projet tutoré de BTSA GPN, en partenariat avec le Conservatoire du littoral et la commune de Saint-Philibert, 5 étudiants du lycée de Kerplouz réaliseront un document de gestion, intégrant notamment les actions menées ou à venir par le Conservatoire du littoral sur les boisements concernés.